La filière ECS (Économie Commerciale Scientifique) est apparue en France en 1920, puis au Maroc en 2002. Elle représente l’équivalent économique-commercial de la filière MP. Bien que centrée sur l’économie, elle reste avant tout scientifique, orientée vers la finance quantique, les probabilités, les statistiques et les mathématiques, avec un coefficient 10 attribué à cette matière.
En France, ECS a été réformée pour devenir ECG, divisée en 4 combinaisons : mathématiques approfondies ou appliquées, HGG ou ESH. Au Maroc, ECS est souvent choisie par les bacheliers en Sciences Mathématiques comme “plan B”, en raison de la faible pondération de la physique au baccalauréat, ce qui la rend plus accessible.
En métropole, ECS est l’une des filières les plus prestigieuses aux concours de la BCE, devant même MP, PSI ou TSI. Elle ouvre l’accès aux grandes écoles de commerce comme HEC Paris, ESSEC et ESCP, formant des lauréats destinés à des postes économiques, politiques ou de direction, contrairement aux ingénieurs au parcours plus technique.
Mais au Maroc, la filière ECS rencontre plusieurs obstacles. Les débouchés se limitent principalement à l’ENCG et à l’ISCAE. Pire encore, l’ingénierie financière, pourtant au cœur de la formation ECS, est absente. En outre, contrairement à la filière ECT, ECS ne forme ni au management ni à la comptabilité, pourtant essentiels pour réussir dans ces écoles. Ainsi, bien que les étudiants ECS soient mieux classés que les ECT dans les concours d’entrée, ils peinent parfois à suivre une fois admis, en raison de leurs lacunes dans ces disciplines.
En résumé, ECS reste une voie d’excellence, formant des cadres de haut niveau à l’échelle internationale. Pour y réussir, il faut un esprit mathématique affûté, une solide culture géopolitique, un sens analytique poussé et une aisance dans le langage — à l’image de leaders comme Donald Trump.