La filière ECT (Économie Commerciale Technologique), créée en France en 1944 et introduite au Maroc en 2000, est la seule voie économique et commerciale à renforcer autant les enseignements en gestion et management, visant l’excellence dans ces domaines. Les étudiants y maîtrisent les différentes formes de comptabilité et reçoivent une formation équivalente à un bac+5 en gestion financière et comptable.
Elle représente ainsi une élite dans le champ économique, aussi bien au Maroc qu’en France. Cependant, les réformes diffèrent selon les pays, obligeant les étudiants marocains à se préparer aux concours nationaux et français simultanément, rendant leur parcours plus exigeant.
Pour les titulaires d’un baccalauréat en sciences économiques, la filière ECT constitue une passerelle vers les grandes écoles françaises, accessibles via le Programme Grande École (PGE). En France, elle est bien représentée dans les concours ECRICOME, avec de nombreuses admissions dans des écoles reconnues comme NEOMA ou KEDGE.
Au Maroc, en revanche, les débouchés restent limités, principalement à l’ENCG et à l’ISCAE. Plus préoccupant encore, les étudiants ECS accèdent en plus grand nombre à ces écoles, notamment via le concours CNAEM et à l’ISCAE, malgré un profil moins orienté économie. Cela a créé un sentiment d’injustice chez les ECT, certains évoquant même la grève pour défendre leurs droits, en remettant en question la légitimité des bacheliers scientifiques dans ces voies.
Ce déséquilibre a alimenté une rivalité constante entre les étudiants ECS et ECT. Malgré cela, la filière ECT demeure une voie d’excellence pour les bacheliers en économie, qu’ils choisissent de poursuivre leurs études en France s’ils en ont les moyens, ou de retenter leur chance au Maroc, notamment pour intégrer l’ISCAE en cycle Master après un premier échec au concours.