La filière PSI, Physique et Sciences de l’Ingénieur, est apparue en 1997 et a été généralisée au Maroc à partir de l’an 2000, sous l’appellation initiale de PC. À la suite d’une réforme en 2017, elle a pris officiellement le nom de PSI. Cette filière est souvent perçue comme une version alternative de la filière MP — parfois qualifiée, avec humour, de “version chinoise” de MP. Elle accueille majoritairement deux profils : d’une part, des élèves issus du bac Sciences Mathématiques avec des notes relativement faibles ; d’autre part, des bacheliers en Sciences Physiques avec de très bons résultats.
Bien que son programme soit globalement plus accessible que celui de MP, la filière PSI est souvent considérée comme plus difficile. En effet, le nombre d’élèves inscrits en PSI au Maroc est assez réduit, et cela rend la concurrence dans les concours particulièrement rude. Le taux d’admissibilité est faible : seuls environ 200 candidats sur 750 réussissent à intégrer l’école de leur choix. À titre de comparaison, le taux d’admission des TSI est supérieur à celui des PSI.
Ce contexte pousse les étudiants de PSI à redoubler d’efforts pour obtenir les meilleures places, ce qui crée une dynamique de compétition très intense. En réalité, le niveau de concurrence dans la filière PSI est l’un des plus élevés, même comparé à celui des MP. Cependant, malgré cet engagement, un grand nombre d’étudiants de PSI se retrouvent sans affectation, ce qui les conduit souvent à effectuer une troisième année de classe préparatoire — appelée 5/2 — soit au Maroc, soit en France.
Cela ne signifie pas que la filière PSI doit être évitée. Au contraire, si vous avez une préférence marquée pour la physique et la chimie plutôt que pour les mathématiques, alors PSI est le bon choix. Sinon, optez pour MP. Et si vous n’appréciez pas du tout la physique, mieux vaut se tourner vers ECS.
En somme, bien que PSI représente un plan B pour une grande majorité de bacheliers, je recommande de privilégier MP si vous avez le choix entre les deux.