La filière TSI, Technologie et Sciences Industrielles, est apparue en 1977 et a été introduite au Maroc en 1991. Elle est exclusivement réservée aux titulaires d’un baccalauréat technique, dans le cadre d’un plan national visant à renforcer le secteur technologique, à l’image des politiques menées pour l’OFPPT et les CMC, mais ici dans une optique d’accès au grade d’ingénieur.

La filière TSI est similaire à la PSI dans la majorité des matières, à la différence près que la physique-chimie y est moins approfondie, tandis que les sciences de l’ingénieur y sont fortement renforcées. À tel point que la matière SI est subdivisée en deux spécialités : Génie Mécanique et Génie Électrique, selon lesquelles les candidats sont répartis lors des concours.

En France, les étudiants de la filière TSI rencontrent d’importantes difficultés lors des concours, car ils sont perçus davantage comme des profils techniques que scientifiques, ce qui les empêche souvent d’accéder aux grandes écoles d’ingénieurs les plus prestigieuses, telles que l’École Polytechnique (X). Néanmoins, certains étudiants TSI, très travailleurs, parviennent à se hisser parmi les premiers au concours du CCINP.

Au Maroc, le plan de promotion de l’enseignement technologique a permis aux étudiants de TSI d’accéder à de nombreuses grandes écoles d’ingénieurs, à l’instar des filières MP et PSI. De plus, le faible effectif des étudiants en TSI et leur fort taux d’admissibilité rendent cette filière particulièrement avantageuse. Le TIPE (Travail d’Initiative Personnelle Encadré), qui y est très valorisé, constitue un atout supplémentaire, car il offre une simulation concrète des compétences acquises, ce qui représente un véritable avantage lors des concours.

Aujourd’hui, la filière TSI est considérée comme le joker des filières de classes préparatoires au Maroc. Si vous avez la chance d’être accepté en TSI, il est vivement recommandé de la choisir. Et si un membre de votre entourage envisage une orientation en baccalauréat, il serait pertinent de l’orienter vers un bac technique en vue d’intégrer par la suite une prépa TSI.